Le suicide

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Les personnes souffrant de problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété, le trouble bipolaire et la schizophrénie sont davantage à risque pour ce qui est des comportements suicidaires. Un comportement suicidaire s’entend d’une tentative de suicide entreprise par une personne avec une intention de mourir. Quand une personne a fait l’objet de tentatives de suicide ou pense au suicide (idéation suicidaire), il est difficile d’estimer le risque présent. En général, le risque est accru si la personne a un établi un plan réaliste qui inclut la méthode projetée et l’accès aux moyens requis pour y arriver (pilule, arme ou autres moyens). Il existe plusieurs signes avant-coureurs et facteurs qui peuvent accompagner le risque de suicide et faire en sorte que le besoin d’obtenir de l’aide devient urgent et nécessaire.

Le diagramme ci-dessous offre une vue d’ensemble des signes avant-coureurs du suicide et du niveau de risque correspondant. Le diagramme est adapté à partir de Rudd et al. (2006) et présenté dans l’ouvrage Suicide Risk Assessment Guide (Perlman et al. 2011).

Signes avant-coureurs (document au format PDF)

Malheureusement, les pensées suicidaires, le discours suicidaire et les tentatives de suicide sont très fréquents chez les adolescents et adultes autistes – bien davantage que dans la population générale. De nombreuses études ont tenté d’estimer les taux de prévalence du suicide dans la population autiste; toutefois, comme c’est le cas pour les autres problèmes de santé mentale, les résultats sont très variables.

Une étude récente menée auprès d’adultes portant un diagnostic de syndrome d’Asperger indique qu’environ 66 % ont indiqué avoir eu au moins une instance de pensées suicidaires, 35 % ont indiqué avoir planifié ou tenté le suicide et 31 % ont indiqué avoir souffert de dépression (Cassidy et al. 2014). D’autres études indiquent également un risque de suicide et de pensées suicidaires ou de tentatives de suicide de cinq à dix fois plus élevé parmi les personnes autistes que dans la population générale. Dans une étude portant sur les causes de mortalité parmi un groupe de personnes autistes en comparaison avec la population générale, le nombre de décès attribués au suicide était sept fois plus élevé pour les personnes autistes (Hirvikoski et al. 2016).

Votre rôle, en tant que conseiller ou coordonnateur pour Worktopia, n’inclut pas la responsabilité de comprendre les raisons sous-jacentes à un comportement suicidaire ni de le prévenir. Nous visons simplement ici à vous sensibiliser à cette réalité : les personnes autistes sont plus à risque de penser au suicide, de faire des tentatives et de réussir le suicide que le reste de la population. Il est important que vous connaissiez les signes avant-coureurs des risques de suicide et que vous sonniez l’alerte, que vous n’ignoriez pas ces signes avant-coureurs et que vous sachiez comment obtenir de l’aide en vue de protéger la personne. Il est essentiel de bien connaître les ressources en santé mentale et en cas d’urgence dans votre communauté et d’avoir les numéros de téléphone utiles à la portée de la main. De plus, pour les personnes ayant des difficultés cognitives ou de communication, les signes indiquant des pensées suicidaires peuvent être masqués; il est donc important d’être à l’affut d’autre signes ou comportements qui pourraient indiquer que la personne est à risque en ce qui concerne le suicide ou d’autres actes autodestructeurs pouvant causer la mort.

Divers programmes de formation en sensibilisation au suicide peuvent vous apprendre à reconnaître les signes indiquant qu’une personne est à risque et à soutenir la personne ayant des pensées suicidaires en la mettant en communication avec des ressources d’intervention.

Par exemple, safeTALK (Living Works, 2014-2016) est un programme de formation de 4 heures qui aide les apprenants à :

  • dépasser la tendance commune à ignorer, rejeter ou éviter les signes avant-coureurs du suicide;
  • reconnaître les pensées suicidaires;
  • appliquer les étapes TALK – Tell, Ask, Listen, KeepSafe (dire, demander, écouter, protéger) pour mettre la personne ayant des pensées suicidaires en communication avec un soignant de première ligne.

Pour plus d’information à propos de cette formation, consultez le site Internet safeTALK.